Le chariot du facteur

Pas de vent pour embêter Gustave dans sa tournée. Il a les mollets de celui qui monte les pentes et gravit les marches deux à deux. De son chariot jaune, il saisit le paquet pour le numéro 12 de la rue. "Enfin! La voilà! Il a finit par l'envoyer!".

Devant son café allongé du samedi matin, elle pose deux euros soixante dix. Sur la terrasse, elle incline sa tête sur la chaise inconfortable du Café de la Butte. "La folie des grandeurs des filles d'aujourd'hui, c'est comme ..." fredonne-t-elle, oubliant les paroles. Plus bas, sur le boulevard, heurs et malheurs.

Nul besoin de déranger la demoiselle, le facteur dépose la lettre près de la tasse en céramique. La chanson finie, elle ouvre les yeux. Vite! Elle décachette la lettre qui va lui faire gravir la plus grande marche de sa vie.

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