Le billet de train

Elle quitte l'Est. Les moteurs travaillent. Démarre alors le convoi. Elle invoque le soleil. Qu'il transperce une à une toutes les couches de la peau. Qu'elle retrouve l'olive originelle. Bronze! Dore! Chauffe! Laisse la Méditerranée couler.

Elle a payé le prix fort pour que le train à grande vitesse l'expulse de la grisaille. Après Dijon, il accélère, toujours parallèle à l'autoroute du soleil. Passé Valence, les reliefs se dessinent.

Le bon temps roule ici, même en hiver. Dans le train, les voyageurs enchaînent les blagues, s'étendent, se découvrent. "Chérie, pose tes valises et range ton écharpe! Te voilà à Massilia".

Retour à l'accueil